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2 . La guerre civile au Nigéria - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

rupture des relations avec la France. J’espère également que Lagos n’envisage réellement pas une telle chose, car ce serait catastrophique...

«  C’est pourquoi je me permets de vous suggérer d’appeler l’attention de vos amis sur la nécessité de s’accrocher aux relations franco-nigérianes, et si possible de les renforcer. Pour cela, tout en continuant à protester contre l’attitude inamicale de certains milieux français, il faudrait que Lagos pousse les intérêts français au Nigéria _pétroliers, Peugeot, maisons de commerces_ à être plus entreprenants à Paris dans leur défense de la cause nigériane. »

Début février, le président Diori m’envoie de nouveau à Lagos pour plaider ce dossier que lui-même discutera avec le général Gowon lors de leur rencontre de Sokoto le 27 février. Dans ma lettre du 21 février au Président, je lui signale avoir rencontré M. Ahmed Joda, secrétaire permanent pour l’information et proche du général Gowon. Je lui rapporte avoir « insisté sur la nécessité pour le Nigéria, à l’heure actuelle, de faire preuve du maximum de souplesse envers la France, afin que la mafia pro-biafraise ne puisse avoir des coudées franches à Paris... Le seul moyen d’en réduire la nocivité (est) de pratiquer une politique ouverte et amicale envers la France. » Je n’avais pu surmonter les réticences de M. Joda et je le signalais au président Diori. Celui-ci se montrera plus persuasif et le général Gowon se laissera convaincre par son argumentation. Les autorités nigérianes calmeront rapidement le jeu.

Si aujourd’hui la France est le pays occidental le plus actif au Nigéria, on le doit, dans une très grande mesure, à la capacité de persuasion d’alors du chef d’État nigérien, et à la sagesse de son collègue nigérian.

Mais que d’efforts avant d’atteindre ce lendemain de victoire.

En effet, pendant toute la période de la guerre civile au Nigéria, le président Diori a été soumis à des attaques répétées des milieux activistes parisiens orchestrés par les champions du dépeçage du Nigéria. M. Jacques Foccart en tête. Le but de cette campagne paraissait évident : réduire à la défensive, sinon au silence, le seul chef d’État francophone se battant pour la préservation de l’unité du Nigéria.

Début mars 1969, les rumeurs d’un trafic d’armes à la frontière nigéro-nigériane s’amplifient. Puis on « confirme », dans les milieux proches de M. Jacques Foccart, que les autorités nigériennes elles-mêmes sont impliquées dans ce trafic. J’en avise immédiatement par écrit le président Diori, et aussi M. Houphouët-Boigny dont je suis, pour quelques semaines encore, le conseiller.

Chose caractéristique, la presse française flairant une

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