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13 . Le putsch : réalités et exégèses - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

class="spip_note_ref"> [22], au Niger comme ailleurs.

En Afrique, quand on parle de corruption dans un pays donné, on met en question la figure de proue et son entourage immédiat.

Qu’en était-il de Diori Hamani ? Ici, il ne s’agit nullement de se référer aux cas de tel Chef d’État d’un grand pays d’Afrique équatoriale accusé de ne pas faire de différence entre le Trésor et sa poche, et de posséder plusieurs milliards de dollars investis à l’étranger ; ou de tel autre qui se demandait, en public, il y a moins de deux ans : « quel est l’homme sérieux dans le monde qui ne place pas une partie de ses biens en Suisse ? » Ces cas ne peuvent servir en effet de références car il n‘y a rien de comparable entre la richesse des deux pays précités et le Niger rude, pauvre et fier.

La « fortune de Diori ». Je suis d’autant mieux placé pour en parler que je fus amené, par la force des choses, et à mon corps défendant, à m’en occuper entre 1980 et 1982. L’inventaire de ses biens ne pose donc pas de problèmes.

Au moment du putsch, le Président possédait un appartement en copropriété représentant « les 172/1000 d’un immeuble sis au 39 rue Scheffer à Paris », acheté le 14 mars 1962 devant notaire, au prix de 170 000 francs français, soit 8 500 000 (huit millions cinq cent mille) francs CFA. M. Amadou Seydou, alors ambassadeur du Niger en France et proche de Djibo Bakary, avait représenté le président Diori lors de cette transaction.

Il possédait également une « maison d’habitation » d’après la description même de l’acte notarié rédigé par Maître Michel Bouvet _et non un « château » comme le prétendait M. Djibo Bakary_ sis dans l’île de Villenne. Cette propriété avait été acquise le 23 décembre 1968 au prix de 1 200 000 FF (60 000 000FCFA) dont 800 000 francs français (40 000 000 FCFA) empruntés, suivant le même acte notarié, à la BIAO de Paris. L’emprunt, précise encore l’acte notarié, devra être remboursé en dix annuités de 80 000 francs français à partir du 15 janvier 1970. Voilà pour le Président. Venons-en à la Présidente.

Elle construisait beaucoup, beaucoup trop, à Niamey. Cela faisait jaser. Les Nigériens comme les Européens, à commencer par les ambassadeurs de France et d’Allemagne. À tel point que nous trouvant à Niamey en même temps, Gilbert Comte et moi, après avoir comparé nos informations, étions arrivés à la conclusion qu’il fallait attirer l’attention du Président sur ce problème. Mais pour une mission aussi délicate, aucun d’entre nous n’était prêt à se porter

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