souveraineté du Niger, le président Diori essaie de gagner un peu plus de terrain. Le 1er juin 1970, un accord avait associé la société japonaise OURD au CEA et au Niger, pour le développement du gisement d’Akokan. Le CEA s’était réservé 45,5 % du capital et le Niger n’avait pu acquérir, pour des raisons financières évidentes, que 32 % du capital. En dépit du handicap, Diori Hamani cherche à rééquilibrer le poids des deux États nigérien et français au sein de la nouvelle société...

En somme, la coopération franco-nigérienne dans le domaine de l’uranium se développe dans un contexte de tension plus ou moins grande suivant les périodes et les interlocuteurs.

Entre temps, deux organismes avaient été mis en place à côté du conseil d’administration de la Somaïr.

Du côté nigérien, un « Comité Technique Interministériel de l’Uranium » (CTIU) avait été créé le 23 juillet 1968. Son but ? « Contribuer à l’élaboration d’une doctrine du développement de l’industrie minière de l’uranium et substances connexes. » Il se réunira 14 fois entre le 4 décembre 1968 et le 15 février 1974.

Un Protocole d’accord entre Niamey et Paris, signé le 19 novembre 1968, avait créé par ailleurs la « Commission franco-nigérienne de l’uranium » (CFNU) dont l’objectif est d’examiner « à leurs différents stades, tous les projets de recherche et de développement des ressources en uranium du Niger... et spécialement les concours extérieurs. » Elle se réunira une dizaine de fois entre février 1969 et octobre 1973.

Quant à moi, je suis resté longtemps éloigné des problèmes liés à l’uranium. Certes, en 1967, le Président m’avait demandé de rechercher certains documents [5] ; il me confiera des missions similaires deux ou trois autres fois ; il me demandera aussi mon opinion sur certains textes comme les statuts d’Uranex ; nous discuterons uranium très souvent, mais toujours de façon superficielle.

L’essentiel de mon activité durant cette période était de porter sur la place publique les données et les problèmes inhérents aux relations franco-nigériennes sur l’uranium que le CEA cherchait bien entendu à camoufler. Certains des responsables du CEA essayant de réduire le Niger à la défensive et de donner des complexes à ses dirigeants, notre riposte tendait à contrecarrer cette tactique.

Ainsi, nous publiions dans Perspectives Nigériennes [6], bulletin mensuel destiné aux journalistes<span

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