Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Les produits finis obtenus à partir d’une tonne de pétrole sont actuellement vendus aux consommateurs français au prix d’environ 820F. Il y a un an, ce prix était de 520 F. A quoi est imputable cette hausse de 300 F ? Va-t-elle réellement, pour l’essentiel, dans les caisses des Etats producteurs ?
Telle est la question que s’est posée Jean-Marie Chevalier, professeur à l’université des sciences sociales de Grenoble et auteur du "Nouvel Enjeu pétrolier" (Calmann-Lévy). Il a refait tous ses calculs, fort complexes, en vue de la réédition de son ouvrage : on les trouvera résumés dans le tableau ci-dessous.
Pour chaque tonne de pétrole transformée et commercialisée, ce tableau montre la part - en pourcentages et en francs - que prélèvent les compagnies pétrolières, le fisc français, les pays producteurs, les distributeurs, raffineurs et transporteurs.
Les résultats de ces calculs sont édifiants à plusieurs titres.
Si les coûts de production et de raffinage restent bloqués, donc constants, le revenu des pays producteurs passe, en moyenne, par tonne, de 58 F à 263 F et de 11,2 % à 32,1 % du prix final.
Mais cette augmentation du revenu des pays producteurs est loin d’expliquer toute la hausse du prix des produits pétroliers.
En effet, contrairement à sa promesse de ne pas alourdir la fiscalité pétrolière, l’Etat français prélève maintenant 315 F par tonne commercialisée, contre 262,70 F précédemment, soit 18,4 % de plus en valeur.
Les compagnies pétrolières, elles, prélèvent désormais (avec l’accord de l’Etat) un surprofit de 145 F par tonne, contre 115,80 F précédemment, soit une majoration en valeur de près de 26 %. Ce surprofit est le gain net qui reste aux compagnies après paiement de tous frais et toutes taxes, après amortissement de leurs installations, après rémunération aux taux de 10 % de leurs capitaux.
Le pétrole, en somme, reste encore et malgré les hausses une énergie relativement bon marché, puisque le coût de revient de chaque tonne de produits (360 F) est ensuite majorée de 460 F (soit 128 %) de taxes et de surprofits. Les coûts réels (revenus des pays producteurs inclus) ne représentent que 44 % du prix final ...
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