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U-003-267 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-003-267

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.
















Interview Giscard à TF1



16/12/77

avec l’ Algérie


- Oui, n’ est-ce pas, je vous remercie de votre approbation. Il ne s’ agit pas de ralliement, il s’ agit d’ une ligne...


J. D. - Elle est un peu brisée !


- Non, elle est très claire. Je l’ exprime, lorsque j’ estime utile qu’ elle s’ exprime. Je ne suis pas chargé d’ une mission d’ information, je suis chargé d’ une mission de conduite des affaires et de représentation des grands intérêts de la France. Or il est parfaitement clair, tout le monde le sait très bien, que dans cette ligne politique en faveur de la paix, en particulier d’ appui à des initiatives pouvant aller vers une paix globale, nous avons toujours été favorables à cette ligne. Mais il faut voir l’ ensemble des éléments, c’est-à-dire qu’ il faut toujours se souvenir des autres éléments.


Lorsque le premier ministre a parlé l’ autre soir du discours de M. le président Sadate, il a rappelé quelque chose qui est fondamental et que l’ on voit à l’ heure actuelle, c’ est que le problème ne pourra être résolu que si les problèmes de fond sont traités. Et d’ ailleurs le président Sadate, parlant à Jérusalem, a énuméré les problèmes de fond. Il faut savoir que, jusqu’à présent, il n’ y a pas eu de progrès enregistrés sur les problèmes de fond. On s’ est rapproché des circonstances dans lesquelles ces progrès pourraient être enregistrés, mais on ne les a pas jusqu’à présent enregistrés.


Deuxièmement, un élément important que j’ ai souligné est que l’ ensemble des pays arabes intéressés devaient pouvoir approuver la solution globale. Car sinon ce ne serait pas une solution globale. Donc nous devons faire en sorte de ne pas accentuer par notre attitude ou notre interprétation les divisions qui peuvent apparaître, ou que l’ on peut creuser, d’ ailleurs, entre un certain nombre de pays arabes directement intéressés.


C’ est donc ce qui explique notre attitude.


Alors vous direz : il faut être neutre. Il faut faire attention parce que nous verrons tout à l’ heure que quand on est neutre on est absent.


J. D. - Quand on est partisan, on ne peut être présent que d’ un seul côté.


- Il ne s’ agit pas d’ être partisan, il s’ agit d’ avoir une conception. Nous avons une conception - qui d’ ailleurs finalement apparaît comme étant la conception européenne. A l’ heure actuelle, elle est commune aux Neuf - et c’ est la priorité donnée à la recherche de la paix globale, de la paix juste et globale sur les autres approches du problème. Et je crois qu’ aujourd’hui, puisqu’on avance dans cette direction, il est tout à fait normal que la France, sans oublier naturellement l’ ensemble des problèmes, participe à cette orientation.


M. D. - Mais en somme, monsieur le président, si nous souhaitons une paix globale, s’ il n’ y a pas d’ autre solution pour nous qu’ une paix globale, nous acceptons... enfin nous trouvons bon qu’ il y ait une négociation séparée, parce que c’ est le cas maintenant.


Il n’ y a une approche séparée. Il n’ y a pas la volonté de négociation séparée, même sur des points symboliques, puisqu’au Caire, nous l’ avons vu, les places de différents participants restent offertes. Donc c’ est une approche séparée, mais qui, nous en avons reçu à plusieurs reprises l’ assurance, n’ a de sens que comme approche vers un règlement global.


J. D. - Si vous permettez, monsieur le président, un petit point très technique sur le Proche-Orient, sur nos relations avec l’ Irak. M. Chirac, d’ abord, M. Barre, ensuite ont conclu un accord, d’ ailleurs très avantageux pour la France, au terme duquel nous devions céder deux centrales nucléaires. Il semble, selon nos informations, que dans les clauses de ce contrat une clause ait été laissée en blanc, c’ est celle qui devrait préciser la nature du combustible qui devra alimenter ces centrales nucléaires.


Si vous permettez, je rappelle pour les téléspectateurs que le combustible, c’ est de l’ uranium, et que, selon qu’ il est plus ou moins enrichi, il sert à des fins civiles ou militaires.


Alors, je voudrais simplement que vous nous rassuriez. Ce n’ est pas sous le prétexte que nous n’ avons pas signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires que nous allons alimenter l’ Irak, je veux dire, en nucléaire militaire ?


- D’ abord, pour la clarté du débat, l’ Irak ne fait pas partie des pays du champ de bataille. Il n’ y a pas de frontière commune avec Israël. C’ est une autre question.


Je suis très préoccupé, vous le savez, de la politique française de non-prolifération. D’ ailleurs, dans notre prochain entretien, j’ espère, avec les mêmes participants, en janvier, je parlerai de ce sujet, des attitudes des décisions que nous avons à prendre dans ce domaine. Mais je peux vous indiquer, concernant l’ Irak, qu’ il s’ agisse de fournitures de centrales classiques et de combustible classique, à l’ exclusion de toute autre disposition.


J. D. - La clause en blanc n’ existe pas !


M. C. - Monsieur le président, je reviens une seconde sur le problème de la solution globale. C’ est l’ idéal ! Cela suppose : Israël, les pays arabes, les Américains, les Russes... Difficile !


Si on n’ y arrive pas, est-ce qu’ il faut vraiment attendre sans rien faire ? Je veux dire, en n’ appuyant personne, en ne bougeant pas nous-mêmes ? Ou est-ce qu’ on ne peut pas essayer de soutenir, au moins d’ encourager même les solutions séparées ? Enfin, je ne dirai pas "séparées", puisque tout le monde élimine la paix séparée bien sûr mais en tout cas des solutions partielles, disons ?


_ Quand on dit solution globale, cela ne veut pas dire qu’ il y a une solution dans laquelle l’ Union soviétique et les Etats-Unis doivent être participants. La solution globale, c’ est une solution acceptable par les parties en cause, c’est-à-dire par les pays du Proche-Orient.


Il est souhaitable que cette solution soit jugée bonne par l’ ensemble des autres parties intéressées, c’est-à-dire Etats-Unis, Union soviétique et Europe. C’ est la solution globale, c’ est la solution entre les intéressés.


Alors, que faire si on n’ aboutit pas ? Si on n’ aboutit pas, la situation sera très dangereuse. Dans une situation très dangereuse, faut-il gagner du temps ? Au fond, ce qu’ en fait ou ce qu’ on cherche, c’ est un troisième accord de désengagement, ce n’ est rien de plus. Eh bien, je crois qu’ à l’ heure actuelle il vaut mieux, je crois, ne pas explorer cette voie. Il faut considérer qu’ il y a un certain mouvement qu’ a été créé, ce mouvement va dans la direction d’ un règlement global, et donc l’ activité des parties concernées doit être d’ encourager et, si possible, de contribuer à ce règlement.

LE REACTEUR OSIRAK


C’ est l’ hebdomadaire "Tribune juive" qui avait annoncé dans son numéro publié à la fin d’ octobre 1976 que la France vendrait à l’ Irak un réacteur nucléaire de recherches du type Osiris. Au début de novembre, il se confirmait que la France allait vendre un tel réacteur rebaptisé Osirak, ainsi que sa charge d’ environ 12 kilogrammes d’ uranium enrichi à 93% et divers matériels d’ expérimentation. En même temps, on apprenait que Paris renonçait à vendre une usine de retraitement du combustible nucléaire irradié au Pakistan, vente qui avait fait l’ objet au cours de l’ été 1976 d’ une mise en garde de la part des Etats-Unis.


La réacteur doit être fourni par la société Technicatome, filiale du commissariat à l’ énergie atomique (C.E.A.). Tous les matériels fournis seront soumis au contrôle de l’ Agence internationale de l’ Energie atomique de Vienne, conformément aux dispositions du traité de non-prolifération dont l’ Irak est signataire.


Lors de son voyage à Bagdad, les 25 et 26 juin dernier M. Barre avait consacré à la coopération entre la France et l’ Irak une large place dans ses entretiens.


Plusieurs centaines de techniciens français sont déjà à l’ oeuvre près de Bagdad pour construire le centre de recherches nucléaires qui doit abriter Osirak.

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